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Affrontements à Jos : un conflit aux dimensions foncières et politiques, "sous une bannière religieuse"

Les affrontements qui ont opposé fin janvier 2010 à Jos (Nigeria) les communautés chrétienne et musulmane ont abouti à des centaines de morts et, selon certaines sources, à plusieurs dizaines de milliers de déplacés. De nombreux articles ont couvert ce conflit, qui proviendrait « d’un différend foncier entre deux propriétaires, l’un chrétien l’autre musulman ». Exemples :

- Le Parisien, 20/01/2010, « Nigeria : nouvelles violences chrétiens-musulmans, près de 300 morts, des dizaines de milliers de déplacés »
- Le Point, 23/01/2010, « Nigeria : 150 corps retirés des puits après des heurts religieux »
- Le Parisien, 24/01/2010, « Nigeria : des habitants traumatisés continuent de fuir la région de Jos »
- Le Monde, 26/01/2010, « Les affrontements au Nigeria ont fait entre 300 et 500 morts »

Afrik.com propose une interview de Marc-Antoine Pérouse de Montclos, « spécialiste des conflits africains », qui apporte l’éclairage suivant : « ce n’est pas un conflit religieux. Dans ces affrontements communautaires, la religion est un étendard. Pour le cas de Jos, il s’agit plutôt de disputes pour l’accès à la terre sous une bannière religieuse ».

Lire cette interview : Afrik.com, 25/01/2010, « Violences au Nigeria : la religion comme étendard »

A l’heure où nous mettons en ligne cet article, les violences ont recommencé dans la région de Jos, faisant plus de 500 morts d’après les sources officielles.

Source : Le Monde, 08/03/10, « Au moins 500 morts dans des violences ethniques au Nigeria »

Un nouvel article du Monde insiste davantage sur la dimension politique du conflit : « le nerf de la violence est à chercher du côté des luttes pour le pouvoir local ». Il met en avant le rôle toxique du « concept d’indigénéité » : « une particularité nigériane, accordant à certains groupes ethniques, dans des régions invariablement mélangées, une sorte de certificat de "premier arrivé sur place" ».

Source : Le Monde, 09/03/10, « Des tueries organisées montrent la montée des tensions au Nigeria »

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Crédits: AK-Project